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Souvenirs henri
18 juillet 2012

Les vacances à Grépiac

Dès 1947 et jusqu'en 1950 ,  nous passions les trois mois de vacances d’été dans une petite maison de la banlieue toulousaine près de Grépiac.

Mon père avait acheté après la guerre cette maison mitoyenne avec une seule pièce au rez-de-chaussée qui faisait office de salle de séjour cuisine et à l’étage une chambre où l’on avait mis des lits de camp de l’armée.

Il n’y avait ni salle de bains, ni toilettes. On s’éclairait à la lampe à pétrole.

Mon grand-père maternel venait chaque été de Paris pour nous garder. Nous c’est à dire moi, mon frère Christian, mon cousin Michel, le fils du frère de ma mère qui lui aussi vivait à Paris et Eliane Cozette la fille d’un ami de mon père qui construisait des hydravions pour la société Latécoère à Biscarrosse.

Cette maison servait à mon père et à ses amis de relais de chasse car après la guerre il y avait beaucoup de gibier autour de Toulouse

 

                                    grepiac 4

                                   

     Pépé, Mr et Mme Fonquerni, Papa, Maman, Fonquerni fils  et devant Michel, Henri et Christian  et Turc , l'épagneul .

 

  

l n’y avait pas d’eau courante et pour nous laver. comme la maison était située à quelques mètres de l’Ariège, tous les matins nous partions tous les cinq avec mon grand-père, nous laver dans la rivière. Je revois encore mon grand-père, torse nu avec des caleçons longs se badigeonner de savon au milieu du guet.

L’après-midi après la sieste nous allions nous baigner dans l’Ariège au trou du curé. C’était une petite cuvette de 4 à 5 mètres de diamètre. Je ne me souviens pas de la profondeur mais je suppose que cela n’était pas très dangereux de s’y baigner. Mais pour moi c’était la grande aventure. Parfois, l’après midi nous allions à la pèche avec mon grand-père. On attrapait beaucoup de petits poissons, des goujons, des ablettes, des cabots et des barbeaux qui eux avaient beaucoup d’arêtes. Le soir il faisait cuire cette friture. Les enfants se régalaient mais pas moi car j’étais toujours aussi pénible lorsqu’il fallait manger.

Un jour mon grand-père avait prévu de faire cuire un canard pour le repas de midi. Après l’avoir plumé il lui coupa la tête pour le saigner mais le canard lui glissa des mains et il courut, sans tête dans la pièce pendant quelques secondes. Cela m’avait beaucoup impressionné, j’en ai rêvé longtemps.

Mon grand père nous amusait avec tout. Par exemple, il nous avait expliqué que pour bien assaisonner la salade il fallait la tourner dans le saladier en faisant 99 tours. Pas 100 ni 98. Aussi tous les soirs on surveillait Pépé pour qu’il fasse exactement 99 tours.

Le soir, à la chandelle nous jouions à bataille, aux petits chevaux ou au jeu de l’oie. Puis, pour nous endormir mon grand-père nous racontait des histoires comme le petit chaperon rouge, le petit poucet et barbe bleu.  

Il nous avait fabriqué des épées en bois et nous jouions aux corsaires, aux mousquetaires ou aux chevaliers. C’est au cours d’un de ces jeux que je reçu un coup d’épée sur la figure qui me cassa la moitié d’une incisive. J’ai gardé ce sourire avec ma dent cassée pendant une grande partie de mon enfance. Jusqu’à ce que, vers l’âge de quinze ans, mon père m’emmène chez son dentiste de la rue de la pomme qui me recouvrit la dent cassée par une belle jaquette blanche. Ce qui me permis d’avoir un joli sourire au moment où je commençait à m’intéresser aux filles.

Mes parents venaient souvent nous voir les dimanches après-midi.

Mon père avait toujours deux ou trois canoés avec lesquels nous faisions de belles promenades sur l’Ariège. Pendant que les grands ramaient, les petits écopaient l’eau avec des boites de conserve car les bateaux prenaient l’eau 

                                                         grepiac 3

                                                                      Papa sur son canoë

                                                    

                                                     grepiac1

                                                     Christian, 2 amis et Henri au « trou du curé » sur l'Ariège

 

Quelquefois, à la tombée de la nuit nous allions nous coucher dans le pré devant la maison pour regarder la lune, les étoiles, la grande et la petite ourse.

Mais surtout pour voir la danse des lapins.

Robert et Christian me racontaient que la nuit les lapins sortaient du clapier et couraient en formant un cercle sous la lune. Ils s’arrêtaient, se frottaient les pattes et se remettaient à danser en rond.

Je pense qu’ils se moquaient de moi car j’ai vu souvent les lapins la nuit mais je ne les ai jamais vus danser.

Par contre, dans la journée on trouvait des crottes de lapins qui formaient un cercle.....

 

 

 

 

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Commentaires
M
Je suis eliane cozette et suis surprise et heureuse de voir que je suis encore dans vos memoires. Depuis evidemment je suis mariee et ai eu 2 filles qui ont elles meme des enfants. Si vous voulez me contacter j en serais ravie. Voici mon émail e.kasdi@orange.fr. Merci et a bientot j espere.
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