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Souvenirs henri
21 juillet 2012

l'école communale

Coté scolaire, j’ai peu de souvenir du cours préparatoire car cette année là, en 1950, j’ai été ballotté entre l’école de la rue jean Chaubet près du boulevard Deltour et l’école du quartier des trois cocus près de la maison de la lande au moment de la naissance de Louisette.

De cette dernière école je ne me souviens que de deux choses.

J’y allais tout seul à bicyclette et c’est la seule fois de ma période scolaire ou j’ai été premier de ma classe.

Il faut dire que je n’avais pas trop d’efforts à faire car nous n’étions que cinq en cours préparatoire et les quatre autres étaient des gitans de Ginestous qui parlaient très mal le français.

 

De 1950 à 1954 je suis allé à l’école communale de Blagnac.

 Tous les matins, avec ma blouse grise, ma canadienne, mon béret et un cartable assez lourd je sortais de chez moi et parcourais à pied le kilomètre qui me séparait de l’école de Blagnac.

 

                                        Blagnac_1953

                           Ecole de Blagnac CM2 : je suis le cinquième en partant de la droite au troisième rang.

Je me souviens surtout des bagarres dans la cour et des parties de football ou deux chefs choisissaient les équipiers en « pamelant ». Comme je n’étais pas très sportif, j’étais toujours choisi en dernier.

On jouait beaucoup aux billes. J’en avais de très belles que je prenais au magasin mais comme je n’étais pas très adroit je les perdais rapidement.

Je me souviens aussi des repas à la cantine qui étaient toujours un calvaire pour moi et bien sûr des filles avec de si beaux sourires que l’on voyait à midi. J’étais très amoureux.

J’ai eu deux très bons instituteurs qui m’ont donné le goût des études, Monsieur Kermel, un antillais pour le cours élémentaire un et deux et Monsieur Bécanne pour le cours moyen un et deux, jusqu’à l’entrée en sixième.

 

                                            henri géo

 

On apprenait les tables de multiplication, les problèmes de trains qui se rattrapaient, de baignoires qui fuyaient. On dessinait de belles cartes de l’Afrique ou de l’Indochine qui nous faisaient rêver. On apprenait par cœur des poèmes et des fables de La Fontaine. On rêvait des exploits de Clovis, Charlemagne ou Napoléon. J’étais plutôt un bon élève. J’apprenais bien mes leçons, j’adorais les récitations, l’histoire et la géographie et j’étais bon en calcul.

En fait, j’aimais bien l’école. Comme j’étais un assez bon élève, je gagnais des bons points et des images.

A la fin de l’année, pour la fête des écoles j’étais toujours dans les trois meilleurs élèves de la classe et je recevais comme prix d’excellence un livre de la collection rouge et or. Les instituteurs étaient très sévères et ils ne craignaient pas de nous infliger des punitions corporelles. Ils nous mettaient au coin , nous tiraient les cheveux juste au niveau des pattes, nous donnaient des coups de règles sur les doigts.

Je me souviens de quelques camarades particulièrement dissipés Picheri, Calac, Esparseil, Bosc, Dacougna. Monsieur Kermel leur donnait des coups de trique avec une grosse canne en bambou. Moi, par contre, je n’étais jamais punis car je faisais les coups en douce.

 

C'est aussi à cet époque que j'ai rencontré ceux qui sont restés mes premiers amis d'enfance Alain Veiller et les deux frères Gallart Jacques et Francis.

 

On avait très peu d’image à l’époque. On collectionnait les images des fables de la Fontaine que l’on trouvait dans les tablettes de chocolat. J’avais aussi une très belle collection de papiers buvards. Il n’y avait pas la télévision et très peu de bandes dessinées, Moi j'étais tout de même privilégié avec tous les journaux que je pouvais lire au magasin.

Mais, encore une fois grâce au magasin, j'ai eu accès à un monde merveilleux et exceptionnel pour notre époque, celui du cinéma.

Généralement on voyait peu de films en famille, peut-être deux à trois par an.

A Blagnac il y avait un petit cinéma qui appartenait à la paroisse avec une salle de cent places environ situé près de l’église. Il y est encore aujourd’hui.

Le propriétaire de ce cinéma, avait demandé à ma mère l’autorisation de mettre une photo du film de la semaine dans notre vitrine pour faire de la publicité.

En échange il nous avait donné une petite carte rose qui permettait aux enfants Jaladieu d’assister gratuitement à une séance tous les dimanches à quatorze heure.

Louisette n’y allait pas car elle était trop jeune et Christian préférait faire du sport et courir les filles. Par contre moi, j’y allais tous les dimanches et c’est ainsi que contrairement aux jeunes de ma génération qui voyaient cinq à six films par an j’ai vu tous les films qui sont passés à Blagnac entre 1950 et 1960.

C’est peut-être aussi pour cela que je n’ai jamais été un grand sportif.

Entre les livres au magasin et les films au cinéma de Blagnac je me suis surtout intéressé à des activités qui se pratiquaient assis.

 

Chaque année pour la fête des écoles qui se déroulait au ramier de Blagnac, on présentait un spectacle sur scène devant nos parents. Généralement nous chantions des chansons en patois, comme : « l’agnel que m’as dounat, sen es anat païssé din la prado ». je ne suis pas sûr de l’orthographe.

J’ai aussi un bon souvenir d’un spectacle lors d’une fête des école avec monsieur Kermel.

Cette année là on répétait une pièce de théâtre, sidi Couscous.

C’était une histoire qui aujourd’hui me paraît un peu raciste. Il y avait un petit arabe qui s’exprimait très mal et qui allait chez un commissaire de police.

Au début on se moquait de l’accent arabe et à la fin c’est le petit arabe qui arrêtait le commissaire. Enfin cela passait parce qu’à l’époque on ne faisait pas trop attention à ces choses. C’était l’époque de la pub « ya bon banania «  et aussi je suppose parce que notre instituteur était antillais.

Enfin je devais avoir un petit rôle dans la pièce mais au fil des répétitions, comme j’étais un des seuls à savoir le texte par cœur j’ai eu le principal rôle, celui du petit Sidi Couscous.

Ce fut mes débuts d’acteur de théâtre.

 

                                               Scan0046

                                             

                                              Henri (Sidi Couscous) et Alain Veiller ( le commissaire)

 

                                                 Scan0044

 

                                                  Scan0045

 

 

C’est aussi à cette époque que j’ai démarré et terminé définitivement ma carrière de musicien.

J’avais commencé des cours de piano et de solfège lorsque nous étions à la boulangerie.

J’aimais bien ça et je commençais à faire des gammes avec la fameuse méthode rose.

Mais au bout de trois mois nous nous installâmes à Blagnac et comme nous ne connaissions pas de professeur de piano, j'ai arrêté les leçons.

Quelques années plus tard mon père m’inscrivit à la clique de Blagnac pour jouer du clairon.

C’était très sympathique. On avait une jolie tenue toute blanche avec un béret rouge et en guise de cravate deux pompons violets.  

 

                                clique1 

 

On apprenait à marcher au pas, à faire des moulinets avec nos instruments et aussi à jouer du clairon. Mais comme je n’allais pas souvent aux répétitions car j’étais pensionnaire je n’ai jamais su en jouer correctement .

Cela ne m’a pas empêcher de défiler un peu partout lors des fêtes de villages mais je devais faire semblant de jouer.  

 

                                       clique3

 

Pour en terminer avec cette période, à la fin du cours moyen deuxième année, mon père décida que je devais passer le concours de l’ entrée en sixième. A l’époque très peu d’élèves passaient ce concours. Sur trente élèves de Blagnac, nous n’étions que deux à le tenter, les autres continuaient leur scolarité par le certificat d’études et des écoles professionnelles.

J’ai donc passé le concours et je suis rentré au lycée l'année suivante .

      

 

 

 

 

 

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