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Souvenirs henri
7 octobre 2016

La reprise de Midi Ingénierie

Je ne suis pas sûr de la date exacte mais je pense que c'était au cours du mois de février 2007 que j'ai appris le décès de Jaques Fères , le P DG de Midi Ingénierie .

J'avais peu de rapport avec lui à cette époque mais il se trouve que l'un de nos actionnaires , le fond d'investissement toulousain IRDI , venait d'entrer au capital de sa société quelques mois auparavant .

Renaud du Lac le président de l'IRDI m'annonça aussitôt la triste nouvelle .

Jacques Féres avait tout juste 56 ans .

Il était entré en clinique pour se faire placer un stent cardiaque car depuis quelques semaines il se sentait légèrement essoufflé .

Il avait demandé au chirurgien de l'opérer un vendredi car il avait l'intention de reprendre ses activités dès le lundi suivant .

Malheureusement , le stent ne s'est pas ouvert , ce qui lui a bouché une artère et il est mort sur la table d'opération .

Renaud du Lac était très inquiet pour l'avenir de Midi ingénierie car il était convaincu comme tous ceux qui connaissaient cette société qu'elle aurait beaucoup de mal à survivre sans son P DG.

Aucun des membres de son staff ne possédait ses compétences indispensables au sein d'une petite société qui conçoit des produits de haute technologie .

Il était le seul à maîtriser à la fois le commercial , le marketing et la stratégie.

En résumé c'était un homme irremplaçable .

 

Renaud du Lac pressentait une autre difficulté liée à la personnalité d' Yvette Féres , l'épouse de Jacques .

De formation administrative et sans compétences techniques, elle devenait la principale actionnaire et l'avenir de la société dépendrait maintenant de ses décisions .

Elle était comme on l'imagine totalement déprimée ne sachant comment résoudre ses énormes problèmes .

Devait-elle conserver en l'état la société et embaucher un ou probablement plusieurs directeurs salariés pour remplacer Jacques .

Ou bien devait-elle la vendre .

Mais dans ce cas , quel serait le sort de tous ses collaborateurs qui avaient participé à la réussite de leur société .

Yvette Féres était la Directrice administrative de la société mais elle s'estimait incapable de prendre la suite de son époux .

Elle désirait vendre mais elle aurait voulu conserver son poste en qualité de salariée et pérenniser avec ses modestes moyens l’œuvre de son mari.

Dans l'hypothèse d'une cession , elle craignait que les futurs propriétaires l'oblige à quitter la société ou ne lui laissent qu'un poste subalterne.

Elle cherchait un repreneur en qui elle aurait totalement confiance et qui la ferait participer à la stratégie de l'entreprise .

Mais elle ne savait à qui s'adresser et j'ai cru comprendre que , comme toujours dans ce genre de circonstances , les vautours rodaient, attirés par l'opportunité d'une belle opération financière et lui proposaient de reprendre la société pour un prix dérisoire .

 

Je connaissais Jacques depuis 1981 .

Nous avions été embauchés ensemble cette année là chez MATRA espace par Bernard Plano qui était alors le directeur des moyens sols développés pour l'intégration et la simulation des satellites et des lanceurs Ariane .

Je venais de quitter AIRBUS pour devenir le responsable du département maintenance de ces moyens sols .

Jacques venais de quitter INTERELEC ou il avait participé à la mise au point du métro de Mexico  pour le poste de responsable projet des bancs ARIANE .

 

Quelques années plus tard , il avait rejoint mon département pour créer le service études électroniques mais , je l'ai déjà raconté il avait démissionné de MATRA assez rapidement et , avec mon responsable Informatique , Olivier Chéssé il avait créé en 1985 la société Midi Ingénierie .

Jacques m'avait demandé à l'époque de participer au capital de sa toute nouvelle société , ce qui lui avait permis de gagner la confiance des banquiers car cela paraissait étrange de quitter MATRA pour une PME sans clients ni produits .

Je l'avais aussi aidé en utilisant un de ses informaticiens en assistance technique pendant quelques mois ce qui avait constituait une des premières commandes commerciales de Midi Ingéniérie.

Lorsque sa société était devenue rentable j'avais revendu mes parts car je ne voulais pas par éthique être actionnaire d'un de mes sous-traitants .

J'aurais pu en fait demeurer actionnaire car au bout de quelques mois , il avait décidé de changer de stratégie et ne plus travailler avec MATRA .

Il ne voulait pas que MIDI Ingénierie devienne une société de services , trop peu rentable à ses yeux.

Plutôt que travailler sur les projets de ses clients, il préférait bâtir une société qui développerait ses propres produits électroniques de haute technicité .

Il avait commencé par étudier la faisabilité d'un système de développement de photos argentiques entièrement automatisé .

Il n'y avait pas encore d'appareils de photos numériques et encore moins de téléphones portables .

Les développements de pellicules chez les photographes professionnels coûtaient très chers .

Je crois me souvenir qu'il a eu quelques déboires pour réaliser son système en particulier il m'avait expliqué que son partenaire qui apportait quelques idées sur les spécifications du système avait voulu le gruger , notamment lors des dépôts de brevets .

Mais connaissant Jacques et sa fermeté lorsqu'il s'agissait de problèmes d'argent ,je n'étais pas très inquiet . Il a su rebondir sans y laisser des plumes .

C'était un manager assez atypique .

Je me souviens que lorsqu'il était responsable des bancs ARIANE chez MATRA , il avait été le seul à utiliser des très petites sociétés de sous-traitance , presque des artisans .

Il était très dur en affaire , serrait énormément les coûts de développement ce qui lui avait permis de terminer son projet avec des marges financières importantes .

Les équipements qu'il avait fait réalisé fonctionnaient correctement mais ressemblaient plutôt à des avants projets universitaires qu'à des produits industriels .

J'ai d'ailleurs eu quelques soucis lorsque j'ai dû les récupérer en maintenance

Certains sous-traitants ne voulaient plus travailler pour nous . D'autres avaient disparus . D'autres encore avaient déposé leur bilan .

C'est à cause ou plutôt grâce à ses méthodes que j'ai dû remplacer ses équipements peu fiables par des produits à base de PC ,  ce qui m'a permis de développer quelques années plus tard le département études microsystèmes chez MATRA .

Mais ce que je dois surtout à Jacques Fères c'est qu'en quittant une carrière sûre chez MATRA pour créer sa propre entreprise, il m'a donné l'envie de prendre moi aussi plus de risque et de tenter une nouvelle aventure professionnelle .

 

Il était , je crois , originaire de l'Aveyron et certains le trouvaient un petit peu rat.

Je me souviens d'une histoire qui circulait à l'époque à propos de la chaudière de sa villa .

Dès leur embauche chez MATRA , la plus part de mes collègues démarrèrent la construction de leur résidence principale .

A la cafétéria , les conversations tournaient souvent autour des choix des matériaux , des appareillages , ou des méthodes en matière de construction .

En bon ingénieur , toujours en compétition , chacun présentait ses solutions comme étant les meilleures .

Je me souviens que Jacques nous avait tous étonné par son choix en ce qui concerne son système de chauffage .

Alors que tous débattaient des avantages et des inconvénients respectifs du chauffage au gaz , du chauffage au mazout , du chauffage au bois ou du chauffage électrique , lui nous avait expliqué qu'il avait choisi celui qu'il trouvait de très loin le plus économique , le chauffage au foin .

Pour alimenter sa chaudière , il avait fait installer une grosse meule de foin de plus de trois mètre de haut dans son jardin comme celle que l'on voyait prés des fermes de mon enfance .

Cela nous avait beaucoup amusé .

 

Je connaissais très peu , Yvette Féres .

A l'époque de Matra , elle et son mari ne fréquentaient guère les autres ingénieurs en dehors du travail.

Nous non plus d'ailleurs car nous habitions Pibrac près d'AIRBUS , à l'ouest de Toulouse alors que les cadres de MATRA résidaient essentiellement à l'est , prés de Labège et de Balma, du coté du CNES .

Je me souviens seulement de l'avoir côtoyée lors d'un voyage organisé par le comité d'entreprise de MATRA en Union Soviétique , plus particulièrement en Ouzbékistan et aussi une autre fois alors que nous étions en transit à Malte .

Nous avions sympathisé sans plus durant le voyage mais ni moi , ni Marie-Claire n'avaient revue Yvette .

J'avais toujours eu des rapports assez chaleureux avec Jacques , tout d'abord chez MATRA en tant que collègue puis lorsque je l'avais recruté dans mon service et lorsque j'étais devenu actionnaire de Midi ingénierie .

Enfin plus récemment , nous nous étions rapprochés professionnellement depuis que je dirigeais comme lui une PME .

Mais nous avions des méthodes de management très différentes qui alimentaient nos discussions lorsque l'on se rencontrait .

Alors que je recherchais à m'associer avec le plus grand nombre de collaborateurs souvent beaucoup plus compétant que moi , que j'étais en recherche permanente de solution de croissance , lui m'expliquait qu'il voulait toujours tout maîtriser et donc rester au commande d'une société plus petite mais beaucoup plus rentable .

Il privilégiait la croissance du résultat à celle du chiffres d'affaires et c'est pour cette raison qu'il ne voulait pas que MIDI Ingénierie se transforme en société de services .

Je pense que Jacques avait dû parler souvent de moi à son épouse car lorsque je lui ai proposé de me rencontrer , elle a tout de suite été d'accord .

Dès notre premier contact , le courant est bien passé entre nous .

Elle m'expliqua très franchement ses craintes et ses ambitions pour elle même et pour le devenir de sa société .

Tout d'abord , elle estimait qu'il fallait impérativement qu'elle reste dans la société et à un poste ou elle pourrait à la fois aider le futur manager et influer sur sa stratégie pour perpétuer l’œuvre de son mari .

Il fallait en outre qu'elle ait un peu plus de temps libre pour s'occuper de son fils qui était sur le point de passer le bac .

Il était lui aussi très perturbé . Fils unique , il devait normalement après des études d'ingénieurs intégrer la société de son père mais , avec le décès de celui-ci , tout s'écroulait .

Yvette craignait aussi de voir partir ses principaux cadres .

Elle se demandait comment elle pourrait régler les innombrables problèmes qui étaient le lot quotidien de son mari .

Quels nouveaux produits développer , pour quels clients et avec quelles technologies .

Comment trancher entre les solutions techniques proposées par ses ingénieurs .

Comment rassurer ses principaux clients .

Bizarrement , il n'y avait aucune demande particulière sur le prix du rachat de la société .

En fait , j'ai compris rapidement qu'elle voulait nous céder la totalité de ses actions et comme l' IRDI venait de racheter 20% de celles ci , quelques mois auparavant , le prix était évident pour chacun d'entre nous .

La société était très rentable et possédait une forte trésorerie qu'elle espérait récupérer .

 

Une autre de ses inquiétudes concernait l'organisation future de MIDI ingénierie .

Elle ne voulait pas que sa société soit transformée et devienne le département d'une société beaucoup trop importante , ce qui pourrait effrayer ses clients et son personnel .

Elle ne voulait pas non plus que la stratégie de la société évolue dans un sens contraire aux volontés de son mari , que Midi Ingéniérie devienne une société de services et que les ingénieurs qui avaient contribué à la réussite de la société soient envoyés en contrat d'assistances techniques chez nos donneurs d'ordres .

C'est d'ailleurs pour cette raison , qu'elle avait refusé une offre financière beaucoup plus importante que la nôtre de la part d'un leader de l'assistance technique .

 

Je la rassurais en lui faisant les propositions suivantes :

MIDI Ingénierie deviendrait filiale à 100 % d'ISIS MPP avec le même statut qu' ADAS  ce qui ne changerait en rien son fonctionnement et ne devrait pas inquiéter les clients .

Le conseil d'administration d'ISIS innovation me nommerait Président de MIDI ingénierie .

Pour régler les problèmes techniques , j'utiliserai les compétences des équipes de Michel Hollinger en concertation avec les cadres techniques de MIDI ingénierie .

Pour accroître la société, on pourrait aussi proposer les technologies développées par les équipes techniques de Midi Ingéniérie à nos clients de la Défense du Spatial et de l'Aéronautique.

Yvette resterait responsable administrative sous le contrôle de notre holding pilotée par ma DAF Micheline Fontaine .

Sur sa demande , j'ai augmenté son salaire qui ne correspondait plus à son nouveau poste et lui permis de ne pas travailler le mercredi pour s'occuper de son fils .

Le dernier point qui lui tenait à cœur concernait le poste commercial .

Je lui proposais dans un premier temps de muter un commercial d'ISIS pour régler les affaires urgentes et ensuite d'en embaucher un plus adapté à ce poste .

 

Elle accepta toutes mes propositions .

Mon conseil d'administration et mes cadres aussi .

Il y avait urgence .

La transaction se passa très rapidement à la satisfaction générale.

 

Il fallait maintenant faire redémarrer la société .

Et premièrement comprendre le fonctionnement interne de celle-ci .

Les techniques utilisées , les produits , les attentes des clients et des salariés .

Et bien sûr démontrer à tous que nous étions à la hauteur de la situation .

Pas facile de remplacer un manager irremplaçable .

 

Tout d'abord comprendre le métier et les techniques utilisées .

 

Depuis sa création en 1985 , Midi ingénierie avait accumulé plus de 20 années d'expériences

dans la commande des moteurs pas à pas.

Elle était également devenue comme nous, une société d'études, de conseils et d'industrialisation en électronique et informatique .

Mais, à la différence d'ISIS et comme ADAS , elle s'était rapidement orientée vers le développement de nombreux produits standards qu'elle proposait en tant qu' OEM aux sociétés intégrateurs de systèmes .

Elle commercialisait des cartes électroniques de contrôle de moteurs pas à pas , à courant continu, et brushless, des axes numériques brushless fort couple totalement intégrés , des cartes d'entrées /sorties aux normes VME, des outils CAO destinés à la conception d'ASIC'S analogiques.

Midi ingénierie intervenait en tant que prestataire de services complets de la spécification jusqu'à la production en série d'équipements électroniques , mécatroniques et informatiques .

Elle concevait aussi des ASIC'S numériques, analogiques et mixtes.

Elle proposait aussi des activités de transfert de technologies à partir des brevets Midi ingénierie sur les applications de ses clients.

Chaque année 25 % du CA était réinvesti dans la recherche et l'amélioration de nouvelles technologies , nerf de la guerre de cette course au développement dans un monde très compétitifs.

Jacques Féres avait l'habitude de dire qu'il fallait au minimum 5 ans pour qu'un produit parvienne à maturité et rapporte enfin financièrement et que la carrière d'un nouveau système de motorisation ne débutait que trois ans après avoir déposé le brevet .

En conclusion , un métier fort différent du nôtre .

Heureusement , les compétences techniques spécifiques de Midi ingénierie étaient toujours présentes à l'intérieur de la société avec quelques ingénieurs de très haut niveau et un volume de brevets déposés conséquent .

Le bilan annuel de Midi Ingénierie était assez proche de celui d'ADAS .

Son chiffre d'affaires était de 2.7 M€ , nettement inférieur à celui d'Isis mais la vente de produits propres représentait environ 80% de celui-ci .

Ce qui lui assurait un ratio Résultat net/ CA pratiquement double de celui d'ISIS .

Comme ADAS et comme ISIS à mon arrivée la société était installée dans une petite villa .

Le personnel comprenait 17 personnes dont 10 cadres techniques , 1 dessinateur, 1 technicien de test et 1 câbleur .

La partie administrative était gérée par Yvette Fères et deux secrétaires.

La société avait selon la stratégie de Jacques Fères peu de clients  : INFACO, le CERN, le CNES , le CEA, EADS, GEMPLUS, ASTOM .

 

Dès mon arrivée et comme lors de l'acquisition d'ADAS , pour ne pas perturber les clients et le personnel et pour rester fidèle à mes engagements au près d'Yvette Fères, je n'ai pas changé l'organisation globale de l'entreprise .

Le personnel est resté dans ses locaux .

Yvette Fères a été nommée responsable de l'établissement et a continué à gérer la partie administrative de Midi ingénierie mais sous le contrôle de Micheline Fontaine qui consolidait les données commerciales et financières au niveau du groupe.

Les choix techniques étaient toujours proposés par les quatre chefs de projets de Midi ingénierie mais approuvé par Michel Hollinger et moi-même.

Pour la partie commerciale, je proposais à Paul Bénibre de prendre en charge le service mais dans un premier temps je décidais de rencontrer directement les principaux clients accompagné d' Yvette .

Et notamment le plus important de tous, Mr Delmas le P DG de la société INFACO .

Cette société était le principal client et surtout le plus rentable.

Elle produisait des sécateurs électriques utilisés par des vendangeurs .

Chaque fois que j'ai présenté par la suite ce client et cette activité, mes interlocuteurs ne pouvaient s’empêcher de sourire .

Qu'allait donc faire ISIS MPP , le spécialistes des systèmes de test dans les domaines Aéronautiques, Spatial, Ferroviaire ou Défense dans l'Agro-alimentaire et dans la vigne ?

Je répondais que je continuais à concevoir des produits de très haute technologie .

En effet, le développement des sécateurs électriques utilisés pour la taille la vigne nécessite de fortes compétences en matière de commande-contrôle des moteurs qui ont fait de MIDI Ingéniérie un acteur important de cette technologie .

INFACO , une PME située à Gaillac dans le Tarn est aujourd'hui leader mondial sur ce marché et commercialise ses produits en France, aux USA, en Australie, et jusqu'en Chine.

 

Au départ tout est parti d'une intuition de Mr Delmas, un autodidacte qui exploitait je crois une station service à Cahuzac sur Vère près de Gaillac.

Il avait comme clients de nombreux propriétaires de vignobles qui se plaignaient de la fatigue engendrée par l'utilisation intensive des sécateurs mécaniques lors des vendanges .

Pour faciliter le travail des vendangeurs, il imagina de remplacer les sécateurs mécaniques par des sécateurs électriques et de remplacer l'effort manuel par une simple impulsion sur un bouton électrique.

Très rapidement, il s’aperçut que le point délicat de son projet résidait dans le contrôle du moteur électrique .

Il fit appel à Midi ingénierie pour réaliser la partie électrique du sécateur et notamment le point délicat, la commande de l'axe .

Midi ingéniérie développa une solution originale et Jacques verrouilla le processus par un certain nombre de brevets.

INFACO vendit ses sécateurs aux producteurs de vins de Gaillac puis par la suite aux viticulteurs Bordelais et au monde entier.

Mr Delmas était lui aussi très inquiet quant à la survie de Midi Ingénierie suite au décès de Jacques Fères.

Il avait toujours eu des rapports très chaleureux avec lui .

Le sécateur électrique était l'affaire de sa vie et il craignait que l'arrivée d'ISIS MPP modifie fortement les rapports entre les deux sociétés et nuise aux évolutions des futurs produits .

Il avait toujours voulu rester maître de ses choix technologiques, et n'avait utilisé comme sous-traitants que des sociétés de taille inférieure à la sienne.

Je pense aussi qu'étant autodidacte, il se méfiait de la suffisance des ingénieurs diplômés.

J'imagine que mon comportement modeste à son égard , mon accent toulousain et la recommandation d'Yvette l'ont rapidement convaincu qu'il n'y aurait pas de problèmes pour la poursuite de nos affaires communes .

Quelques années plus tard je constate que Midi Ingénierie fonctionne toujours aussi bien , que sa rentabilité s'est même améliorée , que le personnel est toujours en place et que les clients sont satisfaits .

J'aime à penser avec une certaine fierté que j'ai tenu les engagements que j'avais pris au près d'Yvette .

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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